Objectif : En médecine nucléaire belge, il n’existe pas de procédure de décontamination standardisée, ce qui peut entraîner des situations ambiguës et potentiellement à risque en cas de contamination radioactive. Cette étude vise à élaborer un protocole standard fondé sur des données probantes et largement applicable, pouvant servir de référence pour les hôpitaux.

Méthodologie : L’étude adopte un design descriptif à méthodes mixtes. Cinquante services de médecine nucléaire en Flandre et à Bruxelles ont été contactés par courrier électronique. Au total, 30 hôpitaux ont participé : 28 ont répondu à un questionnaire en ligne et 24 ont transmis leur procédure de décontamination. Une revue de la littérature a été réalisée et les 24 protocoles reçus ont été analysés quant à leur contenu, leur exhaustivité et leur applicabilité.

Résultats : Les contaminations surviennent régulièrement, notamment lors des injections et des scintigraphies osseuses. Les procédures de déclaration et de suivi varient fortement d’un hôpital à l’autre. La plupart des protocoles existants présentent des lacunes de contenu, telles que l’absence de définitions claires, d’illustrations et de distinction selon les isotopes ou le niveau de gravité. À partir des données recueillies, une procédure standard a été élaborée, comprenant une matrice d’escalade, les exigences matérielles et une distinction entre contaminations majeures et mineures.

Conclusion : Il existe un besoin manifeste de directives uniformes, pratiques et largement applicables. Le protocole proposé, fondé sur les critères identifiés, constitue un cadre utile pour renforcer la sécurité des patients et du personnel et représente une base pour une optimisation future en médecine nucléaire.